Bouch'Bée


Jean Pierre Brice Olivier

Dans la même série

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Quand j'étais chanteur, film de X. Giannoli vm 06 06

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Traces du sacré 05 08
De l'art et du sacré 04 06
 
L’abus d’alcool est dangereux… Fumer tue ! 09 05


SUITE… 


Paradise now

Un film de Hany Abu Assad, tourné à Naplouse et Tel Aviv


Deux palestiniens — amis de toujours — sont désignés pour une action kamikaze le lendemain en Israël, où ils doivent provoquer un maximum de morts.

Les kamikazes sont nombreux dans les bulletins d’informations et toujours anonymes ou inconnus de nous. Ici, ils deviennent deux hommes, Saïd et Khaled. On pourrait les rencontrer et devenir amis avec eux, c’est ce que fait le film. Ils ne sont pas particulièrement fanatiques ou haineux. Ils sont emportés par le contexte du camp de réfugiés, le discours religieux, l’humiliation, le désir d’échapper à cette prison, à un destin totalement fermé. La manipulation dont ils sont objets est sournoise et efficace, elle utilise leurs histoires personnelles. Plus que l’acte politique contre Israël, il y a le désir du rachat du père, et la volonté de sortir la famille de la honte du “collabo”, exécuté il y a dix ans par les palestiniens eux-mêmes. Il y a aussi l’admiration du martyre, la fascination de surprendre et dominer la mort. La violence de la situation est contredite par la douceur des images et surtout des liens entre les différents protagonistes, l’amour de Suha, l’amitié entre Saïd et Khaled, la résignation de la mère. Ce film ne joue pas sur les sentiments mais travaille sur l’émotion, l’interprétation est remarquable de vérité ordinaire, les personnages échappent à tout jugement.
 
Jean Pierre Brice Olivier 09 05

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