Renaud Escande
Courrier : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dans la même série
Analytique de la chair, Guy-Félix Duportail
L'époque de la performance insignifiante, Fabio Merlini
L'ère du consommateur, Laurent Fourquet
Les deux souverainetés et leur destin, Gaëlle Demelemestre
SUITE…
Du même auteur
Kupka et le Cantique des Cantiques Musée d'Histoire du Judaïsme 10 05
SUITE…
|
Philosophie
Intelligence du corps
Ingrid Auriol
En quoi le corps participe-t-il de l’entente que l’homme a du monde ? Que signifie dès lors écouter ? Comment établir un rapport juste à l’animal ? Quel sens prêter aux couleurs ? Pourquoi la tonalité décisive de notre rapport au monde peut-elle advenir à la faveur d’expériences olfactives et gustatives ? En quoi la tactilité incite-t-elle à considérer le corps vif comme une donnée originaire et à reconnaître qu’il est bien une vulnérabilité dotée d’aptitudes qui nous dispose au monde ? Comment l’angoisse, révélée et cachée tout à la fois par la maladie, est-elle chevillée au corps de l’être-au-monde, le Dasein ? Qu’en est-il du corps dans la nostalgie, dans la mélancolie, dans l’ennui et dans la joie ? Pourquoi la coexistence, supposant relations et rencontres, implique-t-elle l’articulation des corporéités vives comme dans le tact sensitif ou dans la jalousie amoureuse et dans l’amour pensé en terme de tonalité érotique ? Comment comprendre la mobilité et parvenir ainsi jusqu’à l’éminente dignité ontologique du mouvement ? De quoi la pensée est-elle redevable au corps ? Telles sont les questions dont traite ce livre qui, par son orientation résolument phénoménologique, entend renouveler l’entente du phénomène le plus proprement humain et, cependant, le plus malmené par la métaphysique. Prenant librement appui sur les vues inouïes de Martin Heidegger, consciente de l’actuelle soumission du corps de l’homme à l’arraisonnement technique, Ingrid Auriol ouvre une voie d’accès à l’intelligence du corps libérée de cette violence. Voici donc une ontologie sensible ajustée à la vulnérabilité du corps vif et à sa finitude.
Renaud Escande 02 13
* Aux Éditions du Cerf, coll. Nuit surveillée.
|