Parloir


Renaud Escande

Courrier :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Dans la même série

Guérir la vie. La passion d'Antonin Artaud, de Jacob Rogozinski

L'écriture du réel. Pour une philosophie du sujet, de Gérald Moralès

Les personnes. Essai sur la différence entre "quelque chose" et "quelqu'un", de Robert Spaemann 03 10 

Amour du monde : christianisme et politique chez Hannah Arendt, de Véronique Albanel 03 10

Qu'est-ce que l'homme ?, de Chantal Delsol

Morale et chaos, de Pierre Caye

SUITE…

 

Philosophie

 

L'ère du consommateur

de Laurent Fourquet

Le point de départ de ce livre réside dans la contradiction entre notre maîtrise technique et économique du monde, et, simultanément, le sentiment de dépossession et d’impuissance qui nous caractérise. Cette tension est le signe que, à l’âge prométhéen de domination technique du monde, succède une époque nouvelle : l’objectif de cet ouvrage est de nommer cette époque et de la circonscrire.


Pour cela, l’auteur s’appuie sur l’exemple, de Ernst Jünger qui a défini le xxe siècle comme l’âge du « Travailleur », cette figure mythologique qui se caractérise par son travail inlassable sur le monde. S’inspirant de ce modèle L. Fourquet pose comme hypothèse que la figure explicative de notre monde pourrait être celle du consommateur. Qu’est-ce que le consommateur ? Ce n’est pas un simple concept économique ou sociologique mais une figure métaphysique qui impose à l’homme d’être en tout et partout un consommateur de marchandises.


Cette figure du consommateur n’advient pas par hasard. Elle est étroitement liée à un processus de déconstruction de la métaphysique occidentale, qui s’est vulgarisé au point de servir de mot d’ordre à partir des années 1960. Cette déconstruction a rendu possible un discours et un dispositif de contrôle total de l’individu afin de transformer toujours davantage celui-ci en machine à consommer. Pour lutter contre ce processus, il faut à la fois penser la généalogie de la figure du consommateur, que je situe chez Nietzsche, et lui opposer la figure du Christ qui, à l’appropriation intéressée des choses oppose la noblesse du don.     

Renaud Escande 09 11

Aux Éditions du Cerf, coll. L'histoire à vif, 352 pages.

LA LETTRE
vous informe
de l'actualité de
LaCourDieu.com

Votre courriel :

Merci d'indiquer
le n° du jour (ex: 21 si
nous sommes le 21 juin).