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Renaud Escande

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Philosophie

Reconnaissances philosophiques

de Jean-Louis Chrétien

 

 
L’amicale invitation des éditions du Cerf, m’a conduit à rassembler les études qui suivent, dont la plupart furent d’abord des conférences. Leur rédaction s’est espacée au long de trois décennies, en marge, en annonce ou en complément de bien d’autres écrits. Ces études sont regroupées en deux parties, la première d’histoire de la philosophie (à l’exception d’un essai sur le grand mystique Louis Chardon, une figure méconnue du XVIIe siècle), dans laquelle a été suivi l’ordre chronologique des auteurs abordés. Trois études sur Plotin, dont l’une inclut les Stoïciens, l’inaugurent, et elle se termine par quatre études sur la phénoménologie française du siècle dernier, Merleau-Ponty, Sartre, Levinas, Michel Henry. La seconde partie est consacrée à la philosophie de l’art et de la beauté. La question du style les traverse toutes les deux.

Outre son sens littéral, le mot reconnaissance possède, en français comme en certaines autres langues, celui de la gratitude manifestée et attestée, de l’obligation proférée. La reconnaissance de la pensée, c’est de penser, et de repenser, et donc de lire, et de relire. Dans le grec ancien, le verbe qui signifie littéralement "reconnaître" n’a pas le sens de la gratitude, mais il est le verbe courant pour lire. Mais en notre langue, reconnaissance a aussi le sens d’une expédition, d’une exploration pour examiner un territoire inconnu, et qui n’est pas le nôtre, qui peut même être celui de l’ennemi. Le titre de ce livre entend ce mot dans ces deux sens, qui n’ont rien d’exclusif, car la gratitude philosophique ne vaut certes pas seulement pour les pensées qui suscitent notre adhésion, mais aussi bien pour des pensées adverses, sans lesquelles la nôtre fût restée informulée, dans une naïve somnolence. Et lire avec attention, c’est toujours aussi en venir à discerner ce qu’il y a de lointain et comme d’inassimilable dans ce qui d’abord nous paraissait proche, comme inversement à trouver de secrètes intelligences et des lieux d’hospitalité dans ce qui semblait étranger.
 

L’auteur : Jean-Louis, Chrétien est philosophe, auteur de nombrteux ouvrages, il a publié L’Effroi du beau (1997 – 2008) aux Éditions du Cerf

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