Renaud Escande
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Dans la même série
Tu ne tueras point, C. Pelluchon
Le "comme si", C. Bouriau
Intelligence du corps, I. Auriol
Moïse et l'idée de peuple, B. Karsenti
Aîtres de la lange et demeures de la pensée, H. Maldiney
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Du même auteur
Kupka et le Cantique des Cantiques Musée d'Histoire du Judaïsme 10 05
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Philosophie
Au commencement
Jérôme de Gramont
Au commencement, qu’y a-t-il que nous sachions en retour nommer et décrire ? Toute pensée prend élan dans un « il y a » qui la devance, à condition de montrer le chemin qui y mène, et ce chemin pourrait bien être pluriel. Nous voudrions un premier mot, et ce sont trois chemins qu’il faut suivre : Parole Regard Affect. Il y a ce que le mot appelle et rend présent. Il y a ce qui vient au regard comme image, première levée de la présence. Il y a ce qui se rend présent dans l’affect au point que celui-ci pourrait bien constituer le « y » de tout « il y a ». Au commencement il y a ce qui se donne au regard, grâce à la parole, dans l’affect. Cela vaut de la plus simple expérience, mais combien plus lorsque la parole est celle des poètes, lorsque l’image qui soulève le regard est tableau, ou lorsque notre histoire affective se ramasse dans le paradoxe d’une souffrance (primitive) qui se retourne en joie (toujours possible).
Renaud Escande 10 13
* Aux Éditions du Cerf, Coll. La Nuit surveillée.
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