Jean Pierre Brice Olivier

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De l'art et du sacré 04 06

SUITE… 

BIG BANG
une exposition au Centre Pompidou. 2006

 

BIG BANG ÉVOQUE BIEN SÛR LA DÉFLAGRATION des origines engendrant la création. Le titre est ici choisi pour parler de l’explosion de l’art depuis un siècle, le moderne basé sur la liberté absolue et la contestation des valeurs qui l’ont précédé. La question de la représentation en peinture entraîne divers mouvements pour réinventer les formes : cubisme, expressionnisme, constructivisme, abstraction, nouvelle figuration, installations conceptuelles… L’interrogation des supports et des matériaux fait quitter le châssis, le cadre, la toile, la peinture pour utiliser : tout. L’exposition elle-même, le musée, la collection, sont remis en cause. L’art dans son ensemble est mis à l’épreuve. Big Bang entrelace arts plastiques, vidéo, architecture, littérature, design, non pas dans une suite chronologique mais thématique. Les salles se succèdent au gré des problématiques suivantes : Destruction, Construction/Déconstruction, Archaïsme, Sexe, Guerre, Subversion, Mélancolie, Réenchantement. L’accrochage est l’art de situer différentes œuvres dans l’espace ou sur un mur, pour servir chacune et l’ensemble. Pour aussi donner à voir, faire dialoguer. Un accrochage, c’est aussi bing-bang : choc, altercation, confrontation, de l’ordre du heurt, possiblement du bon-heurt. La mise en scène de Big Bang est dynamique et pédagogique, elle accompli sa mission. Prévoyez au moins trois heures pour cette présentation enthousiasmante de la création du 20° siècle à nos jours, et reposez-vous dans la dernière salle, au milieu des anges de Bill Viola.

Jean Pierre Brice Olivier 09 06