À Propos / Jalons


Viviane de Montalembert

Précédemment :

 La fraude mystique
    de Marthe Robin

 Tu aimeras…
    comme toi-même

 Un esprit de
    sagesse…

 Il a pris chair de
    la Vierge Marie

 

 
Noël

La magie de Noël : la naissance…

Noël signifie naissance. Ni actif, ni tout à fait passif, "l'enfant naît à son heure", dit-on. Après un long séjour dans le ventre maternel, enfin il paraît et suscite l'étonnement, toujours, la surprise ! On ne le connaissait pas.

Aussi la question de naître renvoie-t-elle à celle de l'origine enveloppée de mystère dans le sein maternel. Il arrive que l'on parle aujourd'hui de "faire un enfant". L'expression est impropre, on le sait. Car tout échappe, en vérité, de l'engendrement de l'enfant, depuis le moment de sa conception jusqu'au jour de le tenir dans les bras. Et, là encore, il reste un inconnu, entièrement nouveau et, pour cette raison même, il fait figure de promesse.

Marie. Élisabeth. Deux femmes, grosses chacune d'un enfant à naître. Visitation. Mais alors ce ne sont pas les mères mais les enfants qui mènent la danse et tressaillent dans l'antre maternel ! C'est qu'ils ont en commun une joie qui, trente ans plus tard, poussera l'un d'eux, Jésus, au désert à la recherche de Jean qui baptise au Jourdain. À nouveau, entre eux, c'est la surprise et la grande joie, la voix du Père qui déchire le ciel : "Tu es mon fils bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour"1 ! Seconde naissance. De là, Jésus peut s'en aller annoncer au monde cette vie qu'il tient du ciel et que rien, ni la haine, ni aucune autre épreuve si dure soit-elle, ne saurait arrêter.

La naissance est une puissance à l'œuvre tout au long de la vie. On n'en finit pas de naître, et chacun l'éprouve en de multiples occasions. On peut naître du jour nouveau, comme d'un paysage, de l'éclosion soudaine d'une idée claire, d'une rencontre fortuite, d'un sourire, d'une maladie vaincue, et même d'un deuil qui vous propulse vers un horizon encore inaperçu.

"À toi je fus confié dès ma naissance ; dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu"2, chante le psalmiste. Ainsi de ceux "qui ne furent engendrés ni du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu"3 et qui, au-delà du désarroi, éprouvent envers l'inconnu qui survient une sorte de curiosité, exigeant de toute situation nouvelle qu'elle livre sa part de joie.

Viviane de Montalembert 12/20

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1. Marc 1, 11
2. Psaume 21, 11
3. Jean 1, 13

 

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